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dimanche 20 juin 2010

RAZIA SAID / Zebu Nation (2010)

Cover Avide de nouveauté, toujours gourmant d'une nouvelle voix, c'est en fouillant au hasard dans les bacs de ma médiathèque préférée que j'ai découvert Razia. Laissez moi vous en conter quelques mots.

Razia Said est née sur la côte orientale de Madagascar d'une mère afro-arabe et d'un père indien. A onze ans elle part vivre au Gabon où elle chante dans la chorale de l'école. A l'adolescence ses parents l'inscrivent dans un pensionnat en France où elle commence à écrire et composer ses chansons. Un doctorat de pharmacologie en poche, Razia parcourt le monde (Italie, Bali, Ibiza) pour s'arrêter à Harlem, New York, où elle se produit dans les salles les plus connues. En février 2007, Razia retourne sur la terre natale qu'elle avait quitté enfant. Elle y rencontre des musiciens locaux qui l'inspirent mais constate également les dommages subis par les forêts de son pays. De cette expérience naît Zébu Nation, un album de dix morceaux qui puise ses racines dans l'histoire musicale de Madagascar. Ses compositions s'inspirent du tsapiky et du salegy, deux styles musicaux malgaches, mariés à des arrangements contemporains et à sa voix douce, avec pour résultat un florilège de chansons entraînantes.

Pour Zebu Nation, elle a fait appel à quelques-uns des meilleurs musiciens de cette île de l'océan indien comme le guitariste et joueur de marovany (instrument à cordes malgache) Dozzy Njava et l'accordéoniste mondialement reconnu Regis Gizavo.

En plus de livrer un message d'urgence, Zebu Nation brosse un portrait personnel et émotif de Madagascar. Des chansons telles que Yoyoyo et Mifohaza témoignent de la richesse des sons et des rythmes malgaches tandis que Omama constitue un message d'amour et un remerciement à sa grand-mère qui vit toujours sur l'île.

Ses mélodies sont envoûtantes et ses textes, remplis d'optimisme et de lumière, parlent de la réalité de la vie quotidienne. «Je ne peux chanter que ce que je suis, et je suis tous ces mondes. Je crois en un monde sans frontières. Je suis convaincue que l'art est le véhicule d'une meilleure conscience de l'homme : les enfants et l'art sont le dernier espoir du genre humain ».

Extrait : Babonao

Ecrit par Patrice à 1:22 AM
Modifié le : samedi 16 février 2019 10:40 PM
Categories: World Music