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mardi 03 février 2015

UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY - Fall in love with the world (2014)

Cover Fidèle lecteur, tu connais mon appétence pour ce genre musical un peu particulier qu'est le rock progressif. Alors aujourd'hui je vais te conter l'histoire d'un nouveau groupe ou plutôt d'une renaissance. En effet UPF s'est construit sur les cendres du groupe australien Unitopia dont je t'ai déjà parlé en avril 2010 (souviens toi...The Garden, un album fantastique).

On retrouve donc Mark Trueack (chant), Matt Williams (guitare), David Hopgood (batterie) et Tim Irrgang (percussions) comme ex-Unitopia, rejoints par Guy Manning (claviers, guitare, The Tangent), Ian Ritchie (saxo et flute, Roger Waters, Steve Hillage), Marek Arnold (claviers, saxo et clarinette, Toxic Smile, Seven Steps To The Green Door), Dan Mash (basse, The Tangent, Maschine), Steve Gee (basse, Landmarq), Claire Vezina (chant) et en invité Jon Anderson (chant, Yes) sur "The Water", Steve Hackett (guitare, ex Genesis) et Steve Hunruh (violon et flute). Une belle affiche !

La recette de la musique d'UPF est un assemblage réussi de rock, metal, fusion, musique classique, prog symphonique et une belle dose de world. On pourrait croire, à la lecture de cette description, avoir droit à un joyeux foutoir, un truc indigeste, lourd et pompeux. Il n'en est rien. Les parties classiques, rock et world s'imbriquent à merveille, pour former une matière spécifique au groupe. Les longues plages symphoniques alternent avec des riffs puissants ou des sonorités orientales, sur lesquels rebondit un saxo très jazzy. Impossible et inutile d'essayer d'imaginer ou d'anticiper la direction que va prendre un titre au fur et à mesure qu'on l'écoute, car UPF c'est aussi ça : la surprise permanente. Ce rock progressif est très mélodique alliant jazz, percussions, cuivres, un peu de world et toujours une virtuosité qui fait croire que la musique est facile. La voix de Mark Trueack, au timbre si reconnaissable, souffle une émotion palpable tout au long du disque.

On l'aura compris: pas de chansons couplet-refrain pliées en 3 mn chez ces australiens à la forte créativité. C'est innovant et bien sûr c'est toujours très technique. La musique d'UPF est lumineuse, elle scintille et pétille, sans artifices ni poudre aux yeux. Les compositions sont riches en changement d'ambiances et de tempos, les longs développements ponctués de sonorités parfois exotiques. Ici un violon arabisant évoquera les secrets de l'Orient, là des percussions ethniques nous rapprocheront des pulsations primales. Ces touches sonores colorées, que l'on retrouve dans les autres titres de cet opus, sont exploitées sans parcimonie dans le morceau de bravoure de l'album, "Travelling Man" qui étale sur près de 22 mn des trésors d'inventivité.

Chez UPF rien n'est surfait, surjoué ou déplacé. La très belle surprise de cette fin d'année 2014.

Extrait : Intersection

Extrait : Travelling Man

Ecrit par Patrice à 10:14 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 11:31 AM
Categories: Rock Progressif

mardi 16 juillet 2013

SOUND OF CONTACT - Dimensionaut (2013)

Cover Nouveau venu dans le paysage progressif, Sound Of Contact livre un premier opus mariant avec réussite, pop et progressif. En grattant un peu, ces petits nouveaux ne le sont pas tant que ça puisque l’on retrouve aux claviers le sound designer Dave Kerzner (qui a travaillé avec Jon Anderson, Steve Hackett et sur des répétions de Genesis), Kelly Nordstrom (guitares et basse), Matt Dorsey (guitares et basse) et Simon Collins, fils de Phil et batteur / chanteur comme papa. Ajoutons à cela Wells Cunningham au violoncelle sur cinq titres, une belle idée le violoncelle, et Hannah Stobart de Wishing Tree qui fait une apparition au chant et nous aurons été exhaustif. C'est un peu idiot mais la seule présence de ce fils de, attire la lumière des projecteurs sur ce groupe. Et il faut reconnaitre qu'il s'en sort plutôt bien avec un timbre de voix moins aigu que celui de Phil mais parfois assez proche, ce qui est assez troublant. Son jeu de batterie est excellent, alliant à la fois efficacité et technicité, au point qu'il a beaucoup d'importance dans cette musique cohérente, fluide et qui séduit dès la première écoute.

L'album ouvre par deux instrumentaux, petits chef d'œuvres de rock progressif. Le premier "Sound Of Contact" très typé Porcupine Tree au gré des harmonies aussi bien vocales que musicales suivi du magistral instrumental "Cosmic Distance Ladder" transpirant le progressif par tous ses pores (voir la vidéo). Le ton est donné, ça joue, ça groove, ça pulse ! "Pale Blue Dot" montre une qualité mélodique indéniable. "I Am Dimensionaut" calme le jeu et son refrain est lui aussi imparable, avant une montée en puissance jouissive. L'influence pop se fait plus présente sur les tubes en puissance que sont "Not Coming Down" ou "Closer To You". Les balades ne sont pas oubliées à l'image de l'enchanteur "Beyond Illumination", la similitude entre les voix du père et du fils est frappante. La participation d’Hannah Stobart nous offre un sublime mariage vocal totalement envoûtant. "Only Breathing Out" s’envole très haut et impressionne par tant de subtilité et de puissance mélodique. "Realm Of In-Organic Beings" paie son dû au Pink Floyd avec une ambiance aérienne et des vocalises célestes à la "The Great Gig In The Sky". Les dimensions progressives reprennent le dessus en fin de disque avec "Omega Point" et surtout le long et épique "Möbius Slip". Collins et sa bande envoie 19 minutes de bruitages, d'atmosphère de science-fiction , de mélodies chamarrées qui font immédiatement penser à la grandeur de "Watcher Of The Skies" de Genesis.

Sous des allures conceptuelles futuristes, "Dimensionaut" s’avère être une magnifique fusion d’un progressif à l’ancienne avec des éléments modernes, le tout enveloppé dans une pop d’une redoutable efficacité et des mélodies à tomber. Ce disque risque de ne pas quitter vos oreilles pendant un bon bout de temps.

Extrait : Not Comming Down

Extrait : Remote View

Extrait : Beyond Illumination

Ecrit par Patrice à 9:55 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 2:09 PM
Categories: Rock Progressif

jeudi 17 mai 2012

RPWL - Beyond Man And Time (2012)

Cover Après douze ans de carrière, RPWL est devenu la tête de pont du rock progressif allemand. Fortement influencés depuis leur début par la musique de Pink Floyd, ils ont su avec ce sixième album créer une identité propre, mêlant les influences du flamant rose avec celles de groupes tels que The Flower Kings, Porcupine Tree ou pour les plus anciens Camel et Marillion.

"Beyond Man and Time" est un concept album, un exercice récurrent dans le rock progressif mais une première pour RPWL. Il est librement inspiré de l'oeuvre de Friedrich Nietzsche "Ainsi Parlait Zarathoustra". N'ayez pas peur, RPWL a eu le bon goût de ne pas développer la philosophie de l’œuvre abordée préférant se concentrer sur les différents personnages qui la composent.

Globalement la musique est à la fois introspective et généreuse avec des ambiances planantes et une voix aux accents gilmouriens très agréable à écouter sur la durée. Les compositions de RPWL sont très construites, abouties, subtiles (parfois un peu trop) sans jamais être démonstratives. La plupart des titres s'inscrivent dans un format long offrant plusieurs ambiances. Mentions spéciales à "We Are What We Are" délicat mélange de pop-rock et de ballade qui de temps à autre prend de la hauteur avec une rythmique mid tempo chaloupée et à "The Fisherman" pièce maîtresse de 16 minutes, qui touche à la quintessence de l’art du combo et justifie peut-être à elle seule la possession de ce disque. Construite en trois parties "Hight As A Mountain Part 1", "The Abyss" et "Hight As A Mountain Part 2", cette suite, addictive au possible, alterne entre exotisme (mélodie orientale envoûtante), rock-progressif de haut vol avec de nombreux breaks (Genesis première époque) et rock d’une grande modernité (rythmes atypiques et sonorités inhabituelles notamment aux claviers et à la guitare).

Une des grandes qualités de ce groupe, c’est qu’ils arrivent à balancer des mélodies immédiatement reconnaissables et souvent imparables. C’est vrai tout au long de cet opus mais plus particulièrement sur un morceau comme "Unchain The Earth" (très pop, parfait pour faire un single) qui après un démarrage planant et magique, vous explose à la figure grâce aux claviers et à la guitare pour une composition pleine d'intensité et de rythme (voir la vidéo). Autre titre "The Noon" quant à lui clôture l’album tout en douceur dans une ambiance éthérée et aérienne. Une ballade apaisante où dominent la guitare et la voix. Cette dernière plage permet enfin de reprendre son souffle, mais nul doute que vous aurez l'irrésistible envie d'écouter et d'apprécier à nouveau cet album, une véritable merveille qui devrait marquer l’histoire du rock progressif.

Nietzsche considérait cette œuvre comme le péristyle de sa philosophie et présentait lui-même ce livre comme un "5e évangile". RPWL l'a en quelque sorte mis en musique, rien de moins... Le groupe donnera un concert unique en France, à Bordeaux (Le complexe, anciennement Amadeus Song) le mardi 29 mai. Alléluia !

Line-up : Yogi Lang (vocals, keyboards) - Kalle Wallner (guitars) - Markus Jehle (keyboards) - Werner Taus (bass) - Marc Turiaux (drums)

Egalement à écouter : The gentle art of music (2010) - Compilation des 5 premiers albums.

Extrait : We Are What We Are

Extrait : The Fisherman

Ecrit par Patrice à 8:39 AM
Modifié le : samedi 16 février 2019 5:23 PM
Categories: Rock Progressif

vendredi 09 décembre 2011

LAZULI - 4603 Battements (2011)

Cover Véritable coup de coeur pour le meilleur groupe de rock Français. Surtout que l'on a eu très peur que l'aventure prenne fin lorsque en décembre 2009 la moitié du groupe s'en est allée. Mais tel le Phénix renaissant de ses cendres "4603 Battements" marque le retour du groupe des frères Leonetti, Dominique au chant, à la guitare, à la composition et à l'écriture de textes précis et efficaces qui apportent une incontestable valeur ajoutée aux morceaux et Claude à la léode(*) qui régale son monde avec ses chorus électriques aux intonations parfois orientalisantes et ses solos singuliers.

Comme si Lazuli voulait rattraper le temps perdu, l'album ne contient aucun silence, le tic-tac d'une horloge revenant systématiquement faire le lien entre les morceaux. Si le disque s’ouvre sur un titre définitivement anxiogène "Je te laisse ce monde", regard désanchanté et implacable où le chant égrène ses arguments avant que la guitare ne vienne déchirer la grisaille, la musique est toujours autant teintée de notes et d'ambiances orientales qui lui donne ce côté world comme sur "Le miroir aux alouettes" typé "Peter Gabriel". L’inspiration sait se fait légère "15h40", pleine de rage "Les Malveillants" ou pleine d’énergie brute "L'Azur".

La richesse des arrangements, la technicité et la virtuosité de ses membres fait bénéficier le groupe d'une certaine renommée dans le monde du rock progressif. Mais n'importe qui ayant des oreilles en état normal de fonctionnement, une capacité à s'émouvoir sur des mélodies plaquées sur des accords riches et variés ne peut qu'aprécier ce groupe. Il fait partie incontestablement du haut du panier de la production musicale française actuelle et il mérite une reconnaissance qui dépasserait le microcosme du rock progressif. Espérons que cette chronique y participe très modestement.

(*) La léode est un espèce de stick, un mix improbable d’une guitare et d’un synthé, inventé par Claude Leonetti et Vincent Maury de chez LAG suite à un accident de moto qui a privé Claude de son bras gauche en 1986.

Line-up : Dominique Leonetti (Vocals, Guitar, Mandolin) - Claude Leonetti (Léode) - Gédéric Byar (Guitar) - Romain Thorel (Keyboards, French Horn) - Vincent Barnavol (Drum, Percussions, Marimba)

Egalement à écouter : En avant doute (2007) - Réponse incongrue à l'inéluctable (2009).

Extrait : 15h40

Extrait : Le miroir aux alouettes

Ecrit par Patrice à 11:38 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 5:42 PM
Categories: Rock Progressif

vendredi 21 octobre 2011

YES - Fly From Here (2011)

Cover YES sort un nouvel album? La surprise est de taille surtout que ce groupe majeur du rock progressif nous livre ici un disque inespéré après un silence d'une dizaine d'années. Si le line-up de YES a toujours été volatile, c'est avec une formation proche de l'album "Drama" (1980) que les anglais reviennent sur le devant de la scène. On retrouve donc Steve Howe (guitare), Chris Squire (basse), Alan White (batterie), Geoff Downes (claviers) et un petit nouveau le chanteur canadien Benoit David (MYSTERY). "Drama" était le seul album de YES sans Jon Anderson au chant. Il y en a désormais un second. Le tout est produit par Trevor Horn, un ancien de la maison mais aussi compositeur avec Geoff Downes du tubuesque "Video Killed The Radio Star" (BUGGLES). A noter également à son crédit une participation vocale et un grand rôle dans la composition de la majorité des morceaux de cet opus.

Autre point commun, le titre éponyme de cette nouvelle galette, découpée en 6 parties et dont le cœur est formé des deux sections créées à l'époque pour les BUGGLES, date de l'époque "Drama", il n'avait jamais été enregistré. Chris Squire et Trevor Horn ont donc décidé de se retrouver en studio pour que ce morceau soit retravaillé. La version livrée ici s'étire sur 24 minutes. Elle est naturellement bien plus complexe, avec des orchestrations fouillées, des rythmiques syncopées, et un Benoit David franchement à la hauteur. Les différentes périodes du groupe semblent s’être données rendez-vous sur ce long fleuve tranquille. Bref, le grand YES est présent et bien présent.

La suite va du folk joliment vintage de "The Man You Always Wanted Me To Be" au dramatisant "Life on a Film Set" en passant par la ballade élégante "Hour of Need", le versant acoustique donne la part belle à la guitare volubile de Steve Howe rarement mis en avant avec autant d’applomb. Enfin "Into The Storm" vient clore l'album, c'est une superbe composition, rythmée, plaisante, totalement dans l'atmosphère typique du groupe.

Album inespéré "Fly From Here" se révèle comme une excellente surprise, une invitation au plaisir, à la bonne humeur, au bien-être. Une œuvre agréable, variée, inspirée et de surcroît parfaitement produite, suffisamment complexe pour satisfaire les irréductibles du groupe, mais largement plus abordable que certaines de ses productions antérieures, il devrait plaire au plus grand nombre.

Egalement à écouter : Drama (1980) - 90125 (1983) avec le fameux "Owner of a lonely heart".

Extrait : Fly From Here

Ecrit par Patrice à 9:11 AM
Modifié le : samedi 16 février 2019 5:39 PM
Categories: Rock Progressif

samedi 24 septembre 2011

PHIDEAUX - Snowtorch (2011)

Cover Extravagant et magistral, ce groupe américain ne sait pas faire de mauvais disque. Ce huitième opus réalisé avec la même dizaine de musiciens solistes parvient à se hisser à la hauteur du sublime "Doomsday Afternoon". L'album est un morceau de granit de 45 minutes divisé en quatre pièces dont deux épiques éponymes de 19 et 16 minutes, séparées par une merveilleuse respiration "Helix", single pastel joliment vintage, et se termine par "Coronal Mass" point d'orgue tout en cordes soyeuses, joyeuses et oniriques. Le progressif mélodique est à l'honneur avec des alternances guitare-claviers dans les interventions solos.

Les passages instrumentaux de la première partie notamment, rappellent sans ambiguïté le Genesis de la période 1970-1973. Le multi instrumentiste réussit à nous captiver avec une musique très familière dans laquelle se bousculent envolées à la Pink Floyd, choeurs à la Yes, arrangements à la Camel et superpositions de couches sonores multiples à la Mike Oldfield, couches aux couleurs différentes mais dont le résultat harmonique produit moult frissons. Ici, le petit plus, est l'utilisation de vocaux féminins très aériens. C'est d'ailleurs le chant féminin qui m'a fait craquer sur ce "Snowtorch" avec une mention spéciale à Linda Ruttan Mowdawsky qui se révèle être la perle de ce disque tant son chant est lyrique et enchanteur.

Certes Phideaux ne fait pas du neuf, mais recycle à merveille les vieilles recettes du progressif des soixante-dix, où s'entrechoquent envolées lyriques et plages planantes tout en offrant à ses compositions une production somptueuse, le tout dans un son de velour.

Le seul défaut de ce "Snowtorch" est finalement d'être trop court !

Egalement à écouter : Doomsday Afternoon (2007) - Number 7 (2009).

Extrait : Snowtorch

Extrait : Helix

Ecrit par Patrice à 3:21 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 10:03 PM
Categories: Rock Progressif

jeudi 04 novembre 2010

BIG BIG TRAIN / The Underfall Yard (2009)

Cover Croiser la route du rock progressif pour la première fois est parfois une quête initiatique difficile. Si vous lisez ce blog régulièrement vous avez passé ce cap mais pour les nouveaux venus sachez qu'avec ce sixième album de Big Big Train ce ne sera pas le cas tant le groupe anglais reprend les codes classiques d'un rock progressif symphonique des années 70, quelque part entre Genesis et Yes.

Pas de surprise donc mais une musique composée de mélodies envoûtantes, d’arrangements chauds et soignés, de solos aériens et sensibles se fondant parfaitement dans une production éclatante. Un certain nombre de particularités toutefois avec la présence ponctuelle de cuivres (voir vidéo), de flûte, et des parties vocales – individuelles ou chœurs – très sophistiquées. Des idées et des arrangements mélodiques à couper le souffle, une musicalité inépuisable, enivrante mais pas soûlante, comme sur le titre éponyme qui conclut l’album avec ses presque 23 minutes.

Le duo fondateur Andy Pole (basse, claviers) et Gregory Spawton (guitare, claviers, basse) s'est entouré de musiciens de qualité, une espèce de dream team avec notamment l'incroyable chanteur et flûtiste David Longdon (qui avait été pressenti pour remplacer Phil Collins dans Genesis avant que Tony Banks et Mike Rutherford ne jettent leur dévolu sur le non moins méritant Ray Wilson), le batteur Nick D'Virgilio (Spocks Beard) déjà présent sur le précédent album, Francis Dunnery (ex IT Bites) à la guitare, Jem Godfrey (Frost) aux claviers, et David Gregory (XTC) à la guitare pour ne citer que les plus connus.

Nous sommes en automne et "The Underfall Yard" s'accorde parfaitement avec cette saison cousue de moments de grâce qui ne durent pas, ornée de feuillages pourpres ou mordorés, une palette riche en couleurs, une période propice à la mélancolie.

Big Big Train : un groupe à la carrière relativement confidentielle, injustement méconnu hormis pour quelques curieux dont vous faites désormais partie.

Egalement à écouter : The Different Machine (2007).

Extrait : Winchester Diver

Extrait : The Underfall Yard

Ecrit par Patrice à 6:14 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 10:24 PM
Categories: Rock Progressif

jeudi 30 septembre 2010

AGENTS OF MERCY / The Fading Ghosts Of Twilight (2009)

Cover Si la Suède est un contributeur majeur au Rock Progressif et enfante autant de groupes, elle le doit principalement au guitariste, chanteur et multi compositeur Roine Stolt. Agents Of Mercy est le nouveau projet de l'infatigable leader des Flower Kings qui après avoir multiplié les collaborations (Kaipa, The Tangent, Transatlantic, etc), part de nouveau à l’aventure avec le chanteur Nad Sylvan dont le timbre de voix n’est pas sans rappeler celui de Peter Gabriel au temps du Genesis des années 70.

Si les sources d'inspirations ne manquent pas à cet opus entièrement composé par le guitariste, derrière le masque se cache une authentique ode aux seventies. Cet hommage résonne comme une invitation chaleureuse et laisse quelques impressions mémorables. A commencer par le morceau éponyme à l’accent légèrement genesien, tout comme peut l'être "Heroes and Beacons". Loin d'être une copie "The Fading Ghosts of Twilight" est un véritable arrangement Stoltien qui donne à cette œuvre un côté lumineux et mélancolique, la lenteur du tempo utilisé renforçant l'aspect fantasmagorique du titre.

Mais à côté de cette glorification d'un rock progressif à l'ancienne avec des morceaux au format assez long, on trouve quelques trésors mélodiques, "Afternoon Skies", "Jesus On the Barricades", plus taillés pour la radio même s'ils respectent la ligne de conduite rétro recherchée dans ce projet.

Variés à souhait, les solos rebondissent comme des perles entre les oreilles. Ils prouvent une fois de plus le travail remarquable de Roine Stolt, qui a su s’entourer de quelques pointures du monde du rock progressif : Pat Mastelotto (King Crimson), Zoltan Csörsz (Karmakanic, Flower Kings), Jimmy Keegan (Santana, Spock's Beard live) à la batterie, Jonas Reingold (Flower Kings, Karmakanic) à la basse, Biggo Zelfires (Walrus Farm) aux mellotron, piano et autres sons d’orgues.

Un disque mélodique très réussi, moins grandiloquent que ceux de Flower Kings, véritable rayon de soleil où le bonheur musical se conjugue avec une vraie sincérité vintage.

Note : The Flower Kings est le groupe suédois qui a permis de redonner un nouveau souffle au rock progressif depuis les années 90. Il mélange mélodies touchantes et rythmiques très complexes, polyphonies vocales et instruments vintage (mellotron, orgue) ou modernes, humour et jazz, le tout avec des textes positifs dans un esprit assez hippie.

Egalement à écouter : The Flower Kings / The road back home (2007) - The Tangent / Not as good as the book (2008) - Kaipa / Mindrevolutions (2005).

Extrait : The Fading Ghosts Of Twilight

Extrait : Afternoon Skies

Ecrit par Patrice à 9:41 AM
Categories: Rock Progressif

mardi 24 août 2010

QUIDAM / Strong Together [Live at Oskard] (2010)

Cover Quidam (groupe Polonais néo progressif injustement méconnu dans notre pays, à ne pas confondre avec le rock band français de Clermont-Ferrand) a sorti il y a quelques semaines un luxueux coffret (DVD + 2 CD) très séduisant d'un concert donné dans son pays d'origine et reprenant l'intégralité du concept album "Alone Together" entrecoupé de titres plus anciens.

Leur musique, soigneusement travaillée et d'un niveau de respectabilité rarement atteint, est un équilibre entre longs titres atmosphériques, passages intimistes et parties plus énergiques. Les flutes et le violon que l'on retrouvent ici et là confèrent un climat délicieusement nostalgique à un ensemble parfaitement maitrisé.

Le plaisir de l'écoute passe également par les bouts de reprises disséminés au gré des compositions tels que « Red » de King Crimson, « Riders On The Storm » des Doors, « Hush » de Deep Purple ou « Wish You Were Here » de Pink Floyd. Les reflets colorés d’une musique de haute volée au son euphorisant, pleine d’ornements mais assez légère pour vouloir y regoûter. L’introduction idéale vers un univers gourmand.

Line-up : Bartek Kossowicz (vocals, percussion) - Zbyszek Florek (keyboards, backing vocals) - Maciek Meller (guitar, acoustic guitar, backing vocals) - Maciek Wróblewski (drums) - Jacek Zasada (flutes, xaphoon, percussion, bass guitar on "Wish You Were Here", backing vocals) - Mariusz Ziólkowski (bass guitar, 12-string guitar on "Wish You Were Here").

Guests : Tylda Ciolkosz (violin) - Piotr Rogóz (alto sax) - Michal Florczak (visuals on "Alone Together").

Egalement à écouter : Alone Together (2007) - Surevival (2005).

Extrait : Depicting Colours Of Emotions

Ecrit par Patrice à 8:04 PM
Modifié le : samedi 16 février 2019 10:39 PM
Categories: Rock Progressif

samedi 17 avril 2010

UNITOPIA / The Garden (2008)

Cover Si le rock progressif a été inventé par les anglais (Pink Floyd, Genesis, King Crimson, Camel, Yes) les australiens d'Unitopia en ont tiré tous les enseignements pour n'en restituer que le meilleur. Tout d'abord sur la forme cet opus est un double album concept c'est à dire dans la tradition du genre des années 70, l'artwork de la pochette très progressive rock, le décor est planté.

Sur le fond, leur musique est d'une richesse incroyable. Les arrangements sont extrêmement soignés et l'agencement des titres nous fait voyager de l'acoustique aux riffs hard-rock en passant par le jazz, le symphonique, la musique ethnique, le piano classique. Parfois on retrouve tout cela au sein d'un même morceau tel que "The Garden", pièce maitresse en cinq actes de plus de 22 minutes, "Journey's Friend" ou encore "Angeliqua" qui s'ouvre sur une belle voix féminine et des accents moyen-orientaux.

Au gré des plages, on se laisse bercer par les mélodies ciselées, une voix agréable et transcendante, un saxophone soprano soupoudré ici et là mais toujours expansif et virevoltant, des synthés veloutés façon seventies, des parties instrumentales riches qui explorent des sonorités et des ambiances variées. La technicité est ici au service de l'émotion, d'une musique inspirée, pour amener l'auditeur au paradis.

Passer à côté de cet album c'est prendre le risque de se facher durablement avec ses oreilles...ça serait ballot.

Line-up : Mark Trueack (vocals), Sean Timms (keyboards, guitars), Matt Williams (guitars), Monty Ruggiero (drums), Shireen Khemlani (bass), Mike Stewart (saxophones, flutes), Tim Irrgang (percussions), Adelaide Art Orchestra (dirigé par Tim Sexton).

Egalement à écouter : More Than A Dream (2005) - Artificial (2010) sortira le 03/05/10 en Europe.

Il est impossible en un unique morceau de rendre compte de l'univers de cet opus, c'est un concept album et comme tout concept album il faut l'écouter dans sa globalité. Mais loin d'être un supplice, c'est ici un pur moment de bonheur, un pas décisif dans la quête du Graal.

Extrait : Here I Am

Ecrit par Patrice à 2:08 PM
Modifié le : dimanche 17 février 2019 9:22 AM
Categories: Rock Progressif