« JOE BONAMASSA - Dust Bowl (2011) | Accueil | JOEY DEFRANCESCO - Never Can Say Goodbye (2010) »
samedi 21 avril 2012
FLYING COLORS - Flying Colors (2012)
FLYING COLORS est un nouveau "super groupe". Une association
de monstres sacrés célébrés et estimés dans les hautes sphères
bouillonnantes du Métal et du Rock Progressif. Les 5 musiciens de ce
"projet" se nomment Steve MORSE (guitare - élu meilleur
guitariste pendant cinq années d'affilées au début des années 90 avant
d'être classé hors concours pour permettre aux autres de gagner - Dixie
Dregs, Kansas, Steve Morse Band, guitariste de Deep
Purple depuis 17 ans), Neal MORSE (claviers - ex-Spock's
Beard, Transatlantic), Mike PORTNOY (batterie - ex-Dream
Theater, ex-Avenged Sevenfold, LTE, Transatlantic,
Adrenaline Mob), Dave LARUE (basse - Dixie Dregs, Planet
X, Joe Satriani), Casey McPherson (peut être le moins
connu dans ce milieu Hard Rock en général) est quant à lui le chanteur /
compositeur de Alpha Rev, groupe américain évoluant dans un
courant Rock Alternatif.
Après, l’idée de réunir de fortes individualités musicales (le fantasme de nombreux producteurs) est une montagne qui accouche parfois d’une souris (comme par exemple, dans un passé récent, Superheavy le groupe réunissant Mick Jagger, Dave Stewart, Joss Stone et consort) et parfois comme ici l’alchimie fonctionne. La musique de "Flying Colors" est une fusion hautement mélodique, fortement coloré et éclectique, associant des styles allant de la Pop au Rock Progressif, le tout irisé d'une touche de Métal.
L'album s'ouvre sur le morceau "Blue Ocean" chef d’œuvre magnifiquement volubile de forte inspiration Toto, qui déboule comme un cheval au galop et qui donne directement un aperçu de l'énorme claque qu'on va prendre. Le discours se muscle avec "Shoulda Coulda Woulda" écorché à souhait et plus loin avec "All Falls Down" le titre le plus puissant de l'album, où Mike Portnoy lâche ses coups, faisant zigzaguer des influences Dream Theater au milieu d'une composition que Muse aurait très bien pu exécuter.
La fusion jouée par le groupe nous propose des rythmiques de folie qui feront chavirer le coeur de toute bonne oreille bien éduquée. Électrisé, l’album s’enracine dans un lot de références impeccables, jamais torturées ni déchiquetées, juste festives. Le rock californien de "Kayla" côtoie une introduction à la Springsteen "The Storm" avant un funk retentissant "Forever In A Daze". La basse de Dave Larue est omni-présente et fait un travail remarquable. Petit hommage aux Beatles "Love Is What I'm Waiting For" et trois ballades "Everything Changes", "Better Than Walking Away", "Fool In My Heart" véritables pépites de mélancolie et de sensibilité.
La conclusion de l'album, orchestrée par la douzaine de minutes de "Infinite Fire", permet à Flying Colors de nous emmener bien au-delà de nos espérances. La patte Neal Morse, relativement discret sur le reste de l'album, est clairement définissable sur ce morceau, le plus progressif de l’album. Thème et chant morsiens, architecture progressive et refrain très pop à la Kino. Le solo de Steve Morse est un modèle du genre, comme pour la plupart des interventions du maître.
Néanmoins des petits défauts subsistent, quelques longueurs, des passages un peu moins inspirés et le principal à mes yeux, un premier album un peu trop polychrome. Espérons toutefois que "Flying Colors" ne reste pas le projet d'un jour et que les musiciens auront le désir de poursuivre l'aventure.
Extrait : Kayla
Extrait : Infinite Fire